C’est souvent le premier réflexe quand on veut se lancer en solo : “Tiens, et si je devenais auto-entrepreneur ?” Franchement, c’est tentant. Simple, rapide, pas cher. Un peu comme une carte SIM prépayée du business. Mais est-ce que c’est vraiment fait pour tout le monde ? Pas sûr. Je t’explique tout, avec les bons côtés, les moins bons… et les autres options à considérer.
Les (vrais) avantages du statut auto-entrepreneur
On va pas se mentir : le statut d’auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur, c’est pareil) a des arguments solides. Le premier, c’est sa simplicité. Pas besoin d’un bac+5 en compta pour s’y retrouver. Une inscription en ligne sur le site de l’Urssaf, et boum, t’es en activité. En 24h parfois. C’est ce que j’ai fait, un soir de janvier, en pyjama devant Netflix.
Côté charges, c’est tout aussi clair : un pourcentage fixe sur ton chiffre d’affaires. Pas de TVA à facturer (tant que tu restes sous les seuils), pas de bilan comptable obligatoire. Tu encaisses, tu déclares, tu paies. Fini.
Et puis il y a la flexibilité. Tu veux tester une idée ? Proposer un service le week-end ? C’est parfait. Même les étudiants, les retraités ou les salariés peuvent cumuler ce statut avec leur activité principale.
D’ailleurs, si tu veux voir comment s’y prennent les autres, jette un œil à ce site ultra utile : https://www.communaute-auto-entrepreneur.fr. T’y trouveras des retours d’expérience, des conseils bien sentis, et une vraie communauté qui partage les galères comme les réussites.
Mais bon… ce n’est pas non plus le graal
Autant être franc : le statut a ses limites. Et elles ne sont pas toujours évidentes au début.
Déjà, le plafond de chiffre d’affaires. Si tu es en prestation de services, tu dois rester sous les 77 700 € (en 2025). Ça paraît beaucoup ? Peut-être. Mais si tu bosses à temps plein avec des tarifs corrects, tu risques d’y arriver plus vite que prévu. Et là, tu dois basculer vers un autre statut, souvent plus complexe.
Ensuite, il y a l’absence de déduction de charges. Tu bosses depuis un coworking à 300 € par mois ? Tu achètes du matos, tu prends des formations ? Tu ne peux rien déduire. Ce que tu gagnes, c’est ce sur quoi tu paies des cotisations. Point.
Et puis la couverture sociale, c’est pas la folie. Oui, t’es affilié à la sécurité sociale des indépendants. Mais t’as intérêt à te renseigner sur la prévoyance, la retraite ou la mutuelle. Parce qu’en cas de coup dur, t’es loin du confort d’un CDI.
Alors, quelles alternatives si tu veux aller plus loin ?
Tu sens que ton projet prend de l’ampleur ? Que tu veux embaucher, ou bosser avec des grosses boîtes qui te demandent un n° de TVA ? Là, faut peut-être envisager autre chose.
1. L’EURL (ou SASU)
C’est la version solo d’une vraie société. Oui, c’est plus lourd à créer. Oui, il y a de la paperasse. Mais tu gagnes en crédibilité, en possibilités de déductions, et en choix pour ta protection sociale. Perso, j’ai basculé en SASU quand j’ai dépassé les 60K, et franchement, je ne regrette pas.
2. Le portage salarial
T’as envie d’indépendance, mais pas des tracas admin ? Regarde le portage. T’es salarié d’une boîte de portage, tu factures tes clients, et ils te versent un salaire. C’est plus cher, certes. Mais pour certains, c’est la paix de l’esprit.
3. La coopérative d’activité
Moins connue, mais super intéressante. Tu bosses sous le toit juridique d’une coopérative, tu gardes ton autonomie, mais t’as une structure derrière toi. C’est un peu comme une coloc du freelancing, avec un cadre sécurisant.
Alors, on y va ou pas ?
Honnêtement, si tu veux tester une idée, faire tes premières missions, ou arrondir tes fins de mois : go. L’auto-entreprise reste un super tremplin. Mais si tu veux construire quelque chose de plus solide, ou que tu dépasses les limites du statut, prends le temps de te poser. De comparer. D’en discuter avec un comptable, ou même un autre freelance.
Parce que la liberté, c’est génial. Mais encore faut-il choisir le bon cadre pour en profiter.
Et toi, t’en es où dans ton projet ? T’as déjà testé le statut d’auto-entrepreneur, ou tu cherches encore la meilleure solution ?